Le travail élimine-t-il toute forme de servitude issue de la nature ?

La dialectique à l'œuvre dans le travail, qui permet finalement au travailleur de se libérer de la nature tout en la travaillant, nous en a révélé l'essence libératrice : en travaillant, nous gagnerions alors la liberté.

Peut-on produire le même type d'analyse en envisageant des formes de servitude humaine qui se sont établies en se donnant la nature comme justification ? Par exemple : la nature biologique des humains faisant que les femmes seules portent et allaitent les enfants peut fournir un principe justifiant que c'est alors aux hommes d'aller travailler, et rapporter de quoi assurer la subsistance de leur famille. De là, des formes d'organisation sociale dans lesquelles les hommes travaillent en dehors du foyer, pendant que les femmes se trouvent limitées à la sphère domestique familiale. En ce sens, c'est d'abord dans les milieux paysans puis industriels que le travail des femmes, se développant, a historiquement en Europe permis à ces dernières de s'affranchir des limites du foyer, et de gagner un rôle social et une place dans la société.

Questions : 

1. Pour autant, cet affranchissement d'un ordre naturel est-il total ?

2. Quels archétypes les représentations artistiques du travail des femmes véhiculent-elles ?